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Depardieu, vivre aux éclats / Jean-Claude Guidicelli, réal. [DVD]
Claude Aiguesvives, Serge Toubiana et Jean-Claude Guidicelli, conceptionVidéo
Edité par CNC. Paris - 2000
Au moment où il multiplie les rôles à la télévision et qu'il semble avoir épuisé toutes les possibilités du cinéma, comment Gérard Depardieu voit-il rétrospectivement son parcours ? C'est ce qu'ont voulu savoir Serge Toubiana et Claude Aiguesvives, qui l'ont rencontré en 1999 dans son château de Tigné, en Anjou. Extraits de films, séquences de tournage et documents d'archives émaillent ces entretiens. Lorsqu'en 1972, Gérard Depardieu parut dans "Nathalie Granger" de Duras, Serge Toubiana dit avoir eu alors l'impression d'un corps singulier, encore inconnu du cinéma, à la voix chantante et haut perchée. En trente-cinq ans de carrière, il aura été un réceptacle parfait, une "encre" idéale, selon ses propres termes, pour écrire les fantasmes des autres, de Blier à Ferreri, de Pialat à Truffaut. Pour parer à son propre mutisme, développant aux mots un rapport prophylactique, il aura multiplié les expériences sans parvenir à satiété, prenant un plaisir égal à tourner pour Godard ou les pâtes Barilla. Roublard, truculent, mais aussi soucieux de vivre rivé au présent, épicurien peut-être, Depardieu déroule ses contradictions, présente son corps "énorme et malade", métaphore étonnante d'une carrière placée sous le signe de la démesure.